Avtovaz: le gouvernement russe dément le licenciement de 20.000 personnes

MOSCOU, 28 oct 2009

Le gouvernement russe a démenti mercredi avoir autorisé le premier constructeur russe de voitures, Avtovaz, à licencier 20.000 personnes, indiquant que celles-ci se verraient offrir un autre emploi au sein du groupe ou dans la ville qui accueille l'usine.

"Ce n'est un secret pour personne que la situation d'Avtovaz, du point de vue économique, nécessite de procéder à des suppressions d'emplois massives", reconnaissent les services du Premier vice-Premier ministre Igor Chouvalov dans un communiqué.

Mais "on ne va pas licencier 20.000 personnes", compte tenu des "priorités" sociales du gouvernement, ajoute-t-il.

"Il s'agit de requalifier ces emplois, c'est-à-dire que chaque employé de l'entreprise ou ouvrier de la chaîne d'assemblage aura le droit de choisir un nouvel emploi dans d'autres secteurs aussi bien à Avtovaz, que dans la ville de Togliatti", où est située l'usine, explicite-t-il.

Avtovaz est détenu à 25% par le français Renault, 24,8% par la banque russe Troïka Dialog et 25,1% par le holding public russe Rosteknologuiï, le reste du capital étant réparti sur le marché.

Le quotidien économique Vedomosti écrivait mercredi que M. Chouvalov avait fait "machine arrière" sur ce sujet lors d'une réunion mardi avec des responsables des ministères du Développement social et des Finances, convenant de la "nécessité de réduire le nombre d'employés de 92.000 à 71.000".

En septembre, Avtovaz, pris au piège de la crise économique et de modèles vétustes qui souffrent de la concurrence avec les marques étrangères, avait annoncé qu'il allait supprimer 27.600 emplois. Mais un peu plus tard, M. Chouvalov avait indiqué que seules 5.000 personnes partiraient.

Le 17 octobre, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Togliatti (1.000 km au sud-est de Moscou), où près d'une personne sur sept travaille pour le constructeur.